Déconnecter, c’est vivre pieds nus, entendre les oiseaux et croiser sans s’y attendre un gecko, une tortue… Aux codes et services classiques hôteliers, Sabine et Olivier Bougon ont préféré combiner confort, autonomie, nature, décoration et authenticité. Pas de service « palace » ici, mais de vraies attentions, la volonté de laisser un maximum de liberté de mouvement à chacun.

Sans renier ce supplément d’âme qui ne s’achète pas ou rarement. Quand Sabine et Olivier se rencontrent il y a 35 ans, c’est sur un terrain agricole familial qu’ils ont d’abord l’idée de restaurer deux petites caseddu pour recevoir leurs amis. Ces petites maisons basses, typiques, tout en pierres et avec peu d’ouvertures, offrent alors une alternative romantique aux trois villas, familiales et elles aussi rapidement rénovées.

Quelques années de location en « meublé » et une bonne quinzaine de caseddu rénovées plus tard, le domaine devient un hôtel. Il y a sept ans, c’est une rénovation complète qui traduit la volonté d’offrir la possibilité de vivre au maximum à l’extérieur : chaque caseddu et villa est dotée d’une petite piscine, d’une douche extérieure, d’une terrasse où chaque matin, le petit-déjeuner est servi sur la table nappée.

En fil rouge, l’exigence de ne travailler qu’avec les artisans et les matériaux locaux (ferronnerie corse, pierres du site, bois locaux récupérés et travaillés par la menuiserie « maison », miroirs et mobilier chinés…). Et la volonté de créer un cercle vertueux entre l’éloge d’une certaine simplicité, produits du potager et du poulailler, fromage de chèvre fabriqué à partir des 150 bêtes de la ferme d’Olivier (que les enfants peuvent venir visiter : canards, oies, chevaux, ânesse, tout le monde est là).

« J’ai à cœur que ceux qui séjournent ici ressentent immédiatement qu’ils sont en Corse et nulle part ailleurs. Si nous sommes devenus hôteliers, c’est pour apporter du service, pas d’artifice. Dix jours avant chaque arrivée, nous prenons soin d’envoyer au client tout ce que l’on peut lui offrir – gracieusement ou non – pour rendre son séjour mémorable. Et je ne me lasse pas de recevoir les marques de satisfaction, de nouer des liens sincères avec certains clients, c’est l’un des grands bonheurs de ce métier et ce pourquoi je le fais avec un plaisir intact » confie Sabine.

Si Anaïs, sa fille, s’est investie dans l’architecture d’intérieur, Anthony, son fils, fait partie de toutes les rénovations, et c’est la vision d’une nouvelle génération qui se dessine dans les cinq ans à venir. Une transmission qui vient poursuivre l’histoire du grand-père d’Olivier, agriculteur, et premier propriétaire du terrain.

En savoir plus : Teritoria – Les Oliviers de Palombaggia