Par Nadia Hamam ; Photo de couverture : © unsplash / lucas chizzali
Sublimes et impressionnantes, les Dolomites ne ressemblent à aucune autre montagne. Le Corbusier, célèbre architecte, peintre et designer franco-suisse, les qualifiait « de plus belles architectures du monde ». L’UNESCO les a inscrites au patrimoine mondial en 2009. Chaque parcelle de cet immense terrain de jeu recèle ses merveilles.

Une géographie hors normes
Les Dolomites forment une contrée à part au sein de l’arc alpin, dans la partie nordique qu’on connait le moins de l’Italie. S’étirant sur les régions de Vénétie, du Trentin-Haut-Adige et du Frioul-Vénétie julienne, ces « montagnes pâles », comme elles étaient appelées avant que le géologue français du XVIIIe siècle, Déodat Gratet de Dolomieu, ne les étudie, s’ancrent sur un socle montagneux posé à 2 300 mètres.

Leur relief tout en dentelles et falaises rappelle les cimes des parcs nationaux canadiens. Petits et grands trésors géologiques s’explorent en voiture, et bien sûr à pied. De Dino Buzzati à Paolo Rumiz, de nombreux écrivains ont immortalisé noir sur blanc une puissance visuelle qui aimante les alpinistes.


Emblème des Dolomites, les Trois Cimes (Tre Cime di Lavaredo) forcent la contemplation. En plein hiver, une randonnée à raquettes depuis le lac de Santa Caterina, permettra d’avoir un plan large de la face sud de ces drôles de menhirs tombés du ciel. Autre monument naturel à voir, les Cinque Torri sont cinq pitons rocheux visibles depuis la route passant au col de Falzarego. On accède à leur pied en raquette, en remontée mécanique ou en voiture, en roulant vers le col Pordoi à 2 242 mètres. Au total, 28 virages en épingle à cheveux d’un côté, 33, de l’autre côté… et au bout, un funiculaire qui propulse les visiteurs à 3 000 mètres.

En prime, la sensation de flotter entre ciel et cimes. Pour des excursions en mode magie blanche, cap sur le cultissime lac de Braies qui disparaît sous une couche de glace et de neige. Les lacs de Dobbiaco, de Landro ou de Misurina offrent tour à tour leur miroir blanc givré ou bleu turquoise, en fonction de la température. On peut marcher tout autour ou choisir de courtes randonnées qui permettent de prendre de la hauteur. Au lever ou au coucher du soleil, le tableau est mémorable.
Un ski à l’italienne
En hiver, les Dolomites se transforment en paradis de la glisse, avec des domaines skiables parmi les plus beaux et vastes d’Europe. Le forfait Dolomiti superski, qui permet d’accéder à une trentaine de stations, est parfait pour explorer le massif. Coup de cœur pour Cortina d’Ampezzo, sa station de ski la plus connue qui recevra, avec Milan, les Jeux Olympiques d’hiver en 2026. La ville est entourée de plusieurs sommets plus beaux les uns que les autres.

Des panoramas éblouissants à admirer en voiture, en prenant les routes vers Misurina ou vers Pocol, ou encore à ski, avec deux itinéraires skiables remarquables. La Sellaronda campe l’un des circuits les plus célèbres du monde, surfant sur 40 kilomètres via quatre des cinq vallées ladines. Quant au circuit de la Grande Guerre, il s’étire sur 80 kilomètres et enchaîne lieux de mémoire et sites majestueux.

Expérience unique : au pied de la piste Armentarola, on peut troquer la remontée en téléski par une parenthèse en traîneau tracté par des Haflingers, les robustes chevaux du Sud-Tyrol.
Une culture forte
Bienvenue en pays ladin ! Derrière ses paysages enchanteurs, le massif alpin cache une culture ancienne perpétuée avec fierté et enthousiasme par un peuple de montagnards au caractère bien trempé. Si les Ladins représentent 0,1 % de la population italienne, ils ont su conserver un tas d’usages hauts en couleur qui donnent au visiteur un délicieux sentiment d’exotisme en plein cœur de l’Europe. Outre l’italien, on parle ici aussi allemand et… ladin.

Encore pratiquée par plus de 30 000 locuteurs, cette langue rhéto-romane également vivace en Suisse, présente une multitude de variantes. Chaque vallée ladine possède par ailleurs son costume traditionnel brodé ; ces tenues envahissent les rues lors des nombreuses manifestations qui animent le calendrier. L’âme ladine s’exprime aussi au travers de savoir-faire ancestraux remis au goût du jour par des artisans et artistes passionnés. Bijoux en fil d’argent à Ampezzo ; sculpture en bois dans le val Gardena, peintures décoratives dans le val di Fassa ; coffres en bois peints dans l’Alta Badia. Sans oublier la gastronomie où affleurent les accents de cuisine ladine : l’influence austro-hongroise n’est pas loin !
Gastronomie d’altitude
Qui dit ski à l’italienne, dit Dolce Vita et séjour épicurien. Déclinaisons de Knödel, goulashs ou turtres, délicieuses crêpes fourrées… la cuisine ladine flirte avec la pasta. Le Haut-Adige concentre une vingtaine de restaurants étoilés, pour un département qui abrite 500 000 habitants seulement ! Le Trentin compte pour sa part une demi-douzaine de chefs étoilés. Alta Badia est connue pour sa cuisine mêlant influences germaniques et méditerranéennes, à découvrir chaque hiver lors de la manifestation Sciare con gusto (skier avec goût).


Les refuges d’altitude proposent eux aussi des collaborations avec des chefs de toute l’Italie. À l’affiche de chaque spot, un plat signature et une dégustation de vins à plus de 2 000 mètres d’altitude, devant les paysages à couper le souffle. On adopte vite le « bombardino », un cocktail typique à base de liqueur d’œuf, de café, de rhum ou de cognac. Riche, réconfortant, il réchauffe randonneurs et skieurs.

La région est réputée pour ses excellents vins blancs, avec des cépages en commun avec l’Alsace comme le gewürztraminer, le riesling et le sylvaner. Autres flacons du cru ? Des vins rouges autochtones (lagrein, schiava, teroldego) qui revendiquent de plus en plus une production en biodynamie. Lors de l’événement œnologique « Sommeliers sur les pistes », on glane quelques bouteilles ainsi que des eaux de vie et liqueurs aux herbes locales. Que l’on rapporte avec le speck – célèbre jambon local fumé et aéré en altitude – et les fromages Agordino di malga (produit slow food) ou Stilfser…
Y aller en train
Les Dolomites sans voiture, c’est possible ! Les lignes de bus y mènent partout, et de nombreuses télécabines et d’anciens téléphériques gravissent les sommets. En train, les gares de Vérone, Venise et Innsbruck disposent de connexions directes vers le massif. Compter environ 9 heures pour rejoindre l’une de ces gares depuis Paris, guère plus.

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